Un nouvel indice de réparabilité dès le 1er janvier11/24/20
A partir du 1er janvier 2021, une nouvelle étiquette va s’installer progressivement sur nous nos appareils électriques. Similaire à celle concernant la performance énergétique des appareils (les désormais célèbres flèches A, B, C… de couleur verte à rouge) elle affichera un indice de réparabilité indiquant la facilité de réparation de l’appareil. Une démarche très vertueuse pour mieux consommer !
Comment trouver cette étiquette ?
L’étiquette va en premier lieu, dès le 1er janvier prochain, concerner les téléviseurs, lave-linges, smartphones, ordinateurs portables ainsi que les tondeuses à gazon. Elle sera ensuite étendue progressivement, ces prochaines années, à tous les autres appareils. Elle sera obligatoirement affichée à côté du prix et visible par le consommateur, que ce soit en magasin ou en vente en ligne, ainsi que sur l’emballage du produit si souhaité par les fabricants. Une note sur 10 sera associée à un code couleur rouge, orange, jaune ou vert.
Comment est calculé l’indice ?
L’indice reposera sur 5 critères notés sur 20, pour aboutir à une note sur 100 ramenée enfin à une moyenne sur 10.
Voici les critères principaux :
- Documentation fournie par le fabricant
- Aptitude du produit à être démonté
- Disponibilité des pièces détachées
- Rapport entre le prix de la pièce détachée la plus chère et le prix du produit
- Un critère spécifique au produit concerné (possibilité de réinitialiser le logiciel, assistance aux mises à jour...).
Chaque critère est détaillé en sous-critères très précis, par exemple, l’outil nécessaire au démontage.
Les notes attribuées doivent être facilement utilisables et exploitables au sein d’une base de données de la réparabilité, centralisée, permettant à terme de comparer les produits entre eux.
Quel est l’objectif de ce nouvel étiquetage ?
L’indice de réparabilité est une des mesures de la « loi anti-gaspillage pour une économie circulaire » de février 2020. L’objectif principal est de mieux informer les consommateurs afin de lutter contre l’obsolescence programmée.
D’une part, les consommateurs seront en mesure de mieux choisir au moment d’acheter leur appareil. D’autre part, le second effet sera de pousser les industriels à plus d’éco-conception : tenir compte de ce critère de choix pour fabriquer des produits qui durent plus longtemps et soient plus facilement réparables.
Certaines marques comme SEB ont devancé la loi en menant des actions pour la réparabilité. La société Ethikis a même créé, dès 2019 du label Longtime, avec le partenariat du Site de La Pièce.
Mais seuls 40 % des produits électriques et électroniques sont réparés actuellement. Le Gouvernement souhaite atteindre un taux de réparation des produits électriques et électroniques de 60 % d’ici 5 ans.
